Oreillette | Écouteur ouvert |
Poids | 6.35 g |
Longueur câble | 30 cm |
Batterie amovible | Non |
Réduction de bruit active | Non |
Écoute de l'environnement | Non |
Kit mains-libres | Oui |
Connectique | USB-C |
Connexion sans-fil | Bluetooth |
Codecs Bluetooth supportés | SBC, AAC, aptX Adaptive |
Bluetooth multipoint | Non |
Recharge sans-fil Qi | Non |
Indice d'étanchéité | IPX4 |
Autonomie mesurée (sans RBA) | 8.8 h |
Latence Bluetooth mesurée | 295 ms |
Délaissant son savoir-faire en matière de réduction de bruit active, Bose veut se tailler une part du marché des écouteurs ouverts avec les Ultra Open Earbuds. S’adressant avant tout aux sportifs et allergiques aux embouts, ils promettent confort et maintien sans faille dans un format de clip d’oreille.
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Avec ses Ultra Open Earbuds, Bose surfe sur la vague des écouteurs ouverts, représentée jusqu’ici par des modèles tels que les Sony LinkBuds, Huawei FreeClip et OpenFit de Shokz. Particulièrement apprécié des sportifs, ce genre d’écouteurs n’applique aucune intrusion dans le canal auditif et laisse ce dernier à l’air libre. Si le confort et la conscience de l’environnement sont ici des atouts, ce format ne permet en aucun cas de s’isoler des bruits extérieurs et peine à reproduire des graves profonds.
Très semblables à l’approche de Huawei et ses FreeClip, les Ultra Open Earbuds adoptent un design peu commun en forme de manchette d’oreille. Baignés dans l’univers Bose, ils profitent donc de certaines fonctionnalités propres à la marque, comme le mode Immersion intronisé sur les QC Ultra Earbuds, qui virtualise une bulle sonore 3D à partir de n’importe quel contenu.
Les Ultra Open Earbuds sont sortis en février 2024 au prix de 350 €.
Les écouteurs ont été testés avec la version 1.9.8 du micrologiciel et avec l’app Bose Music en version 9.0.4.
Bose effectue un beau virage en matière de design avec ces Ultra Open Earbuds. Exit le format “classique” d’écouteurs intra-auriculaires ; ceux-ci adoptent une conception non intrusive particulière, qui rappelle beaucoup les Huawei FreeClip. Comme les écouteurs du géant chinois, les Ultra Open Earbuds se divisent en trois parties : une en forme de L, renfermant la partie acoustique ; une autre de forme cylindrique, hébergeant les batterie et bouton de commande ; une dernière flexible, qui relie les deux précédentes parties. Recouverte de silicone doux au toucher, cette jonction permet un large déploiement.
Les écouteurs viennent ainsi se fixer autour de la partie basse de l’anti-hélix, juste au-dessus de l’antitragus et du lobe. Le port est assez déroutant les premiers instants, mais devient vite très agréable et les écouteurs s’oublient facilement. Ils bénéficient aussi d’un solide maintien qui leur permet d’être utilisés lors de séances de sport sans choir des oreilles. De plus, Bose annonce une protection accrue contre la sueur et une certification IPX4 démontrant une résistance aux éclaboussures d’eau.
Les morphologies d’oreilles étant légion, nous ne pouvons pas affirmer que ces Ultra Open Earbuds conviendront à tout le monde. En cause, un poids de 6,35 g par écouteur qui peut légèrement peser sur le bas de l’oreille, ou encore la protubérance cylindrique qui peut titiller l’arrière du lobe. Les écouteurs peuvent aussi se montrer difficiles à mettre en place les premières fois ; les positionner correctement demande un certain temps d’adaptation.
Malgré ce nouveau concept, les Ultra Open Earbuds affichent une certaine filiation avec les autres produits Bose. On retrouve des coques en plastique alternant entre finition mate et métallique, qui nous rappellent les QC Ultra Earbuds, autres écouteurs de la marque. La qualité de construction est d'ailleurs à l'image des autres écouteurs du constructeur étasunien, correcte sans plus.
Le boîtier confirme les habitudes de Bose au fil de ces dernières années. De conception similaire à celui des QC Ultra Earbuds, il est néanmoins bien plus compact, donc bien plus facile à manipuler. Les plastiques utilisés sont d’une qualité correcte, sans plus, et nous avons relevé un léger jeu au niveau du couvercle.
L’étui est doté d’un port USB-C sur sa tranche basse, dédié à la recharge, et de trois voyants lumineux affichant l’état de connexion et le niveau de batterie restant. Hélas, pas de charge sans-fil ici.
Contrairement aux FreeClip de Huawei pilotés par accéléromètres, Bose a fait un choix moins osé, mais efficace avec l’intégration de boutons physiques. Chaque écouteur en dispose d’un placé sur la partie cylindrique à l’arrière. Un positionnement aisément accessible, mais les possesseurs de grands lobes pourraient être amenés à se pincer en accédant aux boutons. Nous notons également une légère latence entre l’appui et le moment où l’action est effectuée, mais rien de bien dramatique.
Grâce à ces boutons, il est possible d’entièrement piloter les écouteurs : gestion de la lecture et des appels, navigation entre les pistes et contrôle du volume sont paramétrés en sortie de boîte. Il est également possible d’affecter un raccourci à chaque appui long pour, par exemple, activer le mode Immersion, déclencher l’assistant vocal du téléphone ou encore basculer entre les différents appareils Bluetooth connectés. Cette dernière action est particulièrement pratique puisque les Ultra Open Earbuds sont dénués de fonction multipoint. On remarque aussi l’absence de capteur permettant de mettre en pause la musique quand les écouteurs sont retirés des oreilles. L'utilisateur se consolera avec la bascule en mono qui s’effectue lorsqu’un seul écouteur est porté.
Comme tout produit Bose, chaque action est accompagnée d’alertes sonores ou vocales (en français). La voix, de piètre qualité disons-le franchement, annonce par exemple le niveau de batterie restant, l’état de connexion ou le mode sonore choisi.
Après un long appui sur le bouton à l’arrière du boîtier ou à l’aide d’un raccourci depuis les écouteurs, les Ultra Open Earbuds entrent en appairage Bluetooth via Fast Pair sur Android, ou conventionnellement sur les autres supports. Simple sur le papier, l’appairage s’est montré particulièrement fastidieux avec notre exemplaire de test. Les écouteurs sont parfois indiqués comme connectés, mais aucun son ne sort, seule l'oreillette droite se connecte ou les écouteurs refusent de s'appairer. Nous avons également subi quelques craquements et rapides déconnexions au niveau de l'écouteur gauche. Assez rares certes, mais ils méritent d’être signalés.
Nous avons mesuré une latence de 295 ms assez importante pour ressentir un décalage entre les pistes audio et vidéo d’un film ou d’une série. Les apps vidéo (Netflix, Disney+, YouTube…) s'en sortent grâce à une compensation automatique, mais ce n’est pas le cas des jeux vidéo qui restent difficilement praticables.
À l’instar des autres produits Bose, les Ultra Open Earbuds bénéficient de l’app Bose Music (iOS, Android). En plus de renvoyer quelques informations pratiques, tel le niveau de batterie restant, l’app donne accès à différents réglages, comme un égaliseur trois bandes, un lecteur intégré, un volet pour modifier l’action affectée au raccourci ou encore les paramètres relatifs au mode Immersion.
Habitué jusqu’ici aux écouteurs plus conventionnels, à l’instar des QC Ultra Earbuds, Bose s’attaque à un tout autre défi avec ces Ultra Open Earbuds. En effet, leur format ouvert limite fortement leurs performances sonores, notamment en ce qui concerne le rendu des graves, mais les écouteurs parviennent à offrir de belles prestations tout en faisant preuve d’une certaine maîtrise.
Loin des produits particulièrement expressifs dans le grave auxquels nous a habitués Bose, les Ultra Open Earbuds sont très timides sur cet aspect. L’extension dans les basses fréquences est assez limitée, ce qui crée un vrai manque d’assise et de chaleur : les impacts sont secs et les nappes de synthés semblent bien pauvres. Les graves profitent toutefois d’une présence suffisante et d'une certaine rondeur pour ne pas rendre la signature des Ultra Open Earbuds trop agressive.
Il faudra cependant ne pas dépasser la limite des 50 % du volume pour profiter un minimum de ces graves, car une fois cette limite dépassée, les basses fréquences s’effacent très vite. Idem avec la dynamique déjà peu impressionnante et qui s’écrase complètement au-dessus de 50 % du volume maximal. Et vu le format ouvert des écouteurs, il n’est pas rare de dépasser cette limite dans les milieux relativement bruyants.
Les écouteurs font ensuite preuve d’un vrai équilibre et une excellente extension dans les hautes fréquences, qui permettent de profiter d’une scène sonore large et aérée. Le mode Immersion en profite pour être un peu mieux réussi ici que sur les QC Ultra Earbuds, malgré un rendu toujours assez brouillon. On apprécie également le bon niveau de détail global : les pincements des guitares acoustiques et le frottement des cordes sur un violon sonnent de belle manière. Les voix sont aussi toujours intelligibles et parviennent à se détacher un peu du reste des instruments.
La mise en avant des hauts-médiums tasse toutefois un peu la scène sonore sur le plan de la profondeur. Les morceaux riches en harmoniques ou les instruments comme les cuivres peuvent parfois se montrer un peu éreintants. Une caractéristique que l’on retrouve chez beaucoup de produits de la marque… En parlant de ressemblance avec les autres produits Bose, les Ultra Open Earbuds ne brillent pas particulièrement par la précision des aigus, qui manquent de naturel et peuvent présenter un aspect “chimique” par moments. À noter que les Ultra Open Earbuds émettent un léger souffle audible lorsque le volume est très bas ou lors d’un passage calme dans un morceau.
À la différence des FreeClip de Huawei, les Ultra Open Earbuds ne savent pas jongler automatiquement entre les oreilles gauche et droite. Il faut donc veiller à placer chaque écouteur dans la bonne oreille pour ne pas impacter le rendu sonore. Aussi, les Ultra Open Earbuds ne demandent pas d’être aussi minutieux dans leur placement que les FreeClip pour obtenir un bon son.
En résumé, nous sommes loin de la catastrophe OpenFit de Shokz avec un rendu sonore mieux maîtrisé, mais aussi vierge de toute distorsion audible. Les Ultra Open Earbuds font aussi mieux que leurs concurrents FreeClip de Huawei avec une signature plus aérée, mais aussi plus détaillée.
Grâce à leur format non intrusif ouvert, les Ultra Open Earbuds laissent entièrement filtrer les bruits alentour, et c’est totalement l’effet recherché. Le conduit auditif étant laissé à l’air libre, vous ne manquerez aucune alerte, conversation ou autres sons autour de vous. L’absence d’isolation phonique, et a fortiori de réduction de bruit active, limite toutefois l’usage de ces écouteurs en milieu bruyant.
Malgré les deux micros par écouteur, les Ultra Open Earbuds peinent à offrir une captation vocale satisfaisante. En milieu calme, si la voix conserve un minimum d’intelligibilité, son timbre est fortement altéré et manque de naturel. La voix souffre d’un effet mégaphone et paraît comme distante. Dès lors, les personnes à l’autre bout du fil devront pousser le volume pour vous entendre correctement. De plus, la voix accroche toutes les syllabes plosives et sifflantes, ce qui crée des effets agressifs de sibilance.
Dans des environnements bruyants, la voix surnage tant bien que mal au-dessus du vacarme ambiant. Elle reste un minimum intelligible, mais nous vous conseillons de décrocher directement avec votre téléphone.
Les Open Ultra Earbuds parviennent à se hisser parmi les écouteurs les plus endurants que nous ayons testés avec une autonomie mesurée de 8 h 50 min (codec AAC, volume à 60 %). Ils font donc bien mieux que la promesse initiale de 7 h 30 min avancée par le constructeur, de quoi tenir un marathon complet sans broncher. Cette autonomie s’écroule cependant quand le mode Immersion est activé : comptez 5 h 15 min d’autonomie dans ce cas. Le boîtier octroie quant à lui environ 2,5 charges supplémentaires.
Avec les Ultra Open Earbuds, Bose sort de sa zone de confort avec un concept d’écouteurs non intrusif qui a de sérieux atouts à faire valoir. Endurants, confortables et convaincants du point de vue sonore, ils s’avèrent être de très bons compagnons de sport. Malgré tout, le format ouvert à ses limites avec une absence totale d’isolation et des graves extrêmement timides, ce qui est un comble pour un produit Bose. L’absence de certaines fonctionnalités et les soucis de connexion rencontrés sont quant à eux assez dommageables pour un produit proposé à un tel tarif.